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Le Nymphée du Domaine de Piédefer

D’inspiration antique, à l’origine sanctuaires dédiés à la vénération de nymphes, les nymphées sont remis au goût du jour à la Renaissance.  Celui du domaine de Piédefer, à Viry-Châtillon, est un des plus célèbres du XVIIe siècle et abrite un décor de rocaille dans un style très prisé sous Louis XIV.

Parc boisé du XIXème siècle, aménagé le long d’un canal et surplombant un parterre à la française et une orangerie du XVIIème siècle, le domaine de Piédefer constitue un lieu de promenade cher aux Castelvirois, en plein cœur de Viry-Châtillon et recèle un trésor classé monument historique.

Un peu d’histoire…

Un « nymphée » est une grotte artificielle aménagée à la fois comme lieu de rafraîchissement et cabinet de curiosités. Son nom lui vient de la mythologie gréco-romaine : une nymphe proche de Diane, déesse de la Chasse, était poursuivie par le lubrique dieu Pan. Pour lui échapper, elle serait réfugiée dans une grotte où elle se serait transformée en source d’eau.
Dans les maisons antiques, des sanctuaires à la nymphe — des nymphées — voient alors le jour, cernés de cygnes et de coquillages pour rappeler l’eau.
Tombés en désuétude, les nymphées furent remis au goût du jour à partir de la Renaissance et devinrent très à la mode.
Louis XIV avait lui-même un nymphée dans le parc du château de Versailles : la grotte de Thétis.

Une restauration dans le respect des valeurs de transmission et d’excellence

Le décor de rocaille et de coquillages du nymphée du domaine de Piédefer forme un ensemble est très fragile qui nécessite les meilleures conditions d’isolation et d’hygrométrie. Pour ces raisons, il devient urgent de restaurer la porte d’entrée du nymphée et sa fenêtre avec vitraux dont l’état de délabrement ne leur permet plus d’assurer leur fonction de protection et de préservation.

Le mascaron qui décore la façade extérieure du nymphée nécessite lui aussi une restauration.

Soucieux de la préservation du patrimoine francilien et de l’émergence de jeunes talents, Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat apporte son soutien à la Ville de Viry-Châtillon qui a décidé de confier ces travaux aux apprentis de la Fondation Coubertin. Cette fondation, reconnue d’utilité publique, a pour objet de parfaire la formation professionnelle, intellectuelle et culturelle de jeunes issus des métiers manuels, et de leur transmettre des valeurs telles que le souci de la perfection et de la qualité du travail, le sens de l’honnêteté et des responsabilités.

Un patrimoine méconnu, pourtant classé au titre des Monuments Historiques

Le nymphée du domaine de Piédefer est spectaculaire : incrusté de rocaille et de dizaines de milliers de coquillages dans un stuc rouge, blanc et noir, on le désigne communément comme « la grotte aux coquillages ».  Si la galerie date de 1674, son ornementation est attribuée à Madame Despinville, riche propriétaire qui acquière le domaine en 1692, et à son frère l’évêque d’Uzès.

NYMPHEE_PIEDEFER_BASSDEF_057-1024-83 © Y. Forestier
Le Nymphée de Piédefer
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Le Nymphée de Piédefer
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Le Nymphée de Piédefer
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Le Nymphée de Piédefer
NYMPHEE_PIEDEFER_BASSDEF_003-1024x683 © Y. Forestier
Les Jardins à la française du domaine de Piédefer
nymphee_piedefer_bassdef_028-1024-683-2 © Y. Forestier
Le Nymphée de Piédefer

D’environ 12 mètres sur 4,50, le nymphée est composé de cinq travées. On peut y distinguer de faux coraux ainsi que des clefs pendantes, médaillons ou guirlandes de coquillages. On trouve également des petits rectangles de bigorneaux, des rosaces de coquillages divers et même des coquilles Saint-Jacques. Les motifs sont variés et tous uniques.
On y trouve également une fontaine qui s’écoulait à l’époque de vasque en vasque, surplombée de deux cygnes.

Classé monument historique depuis 1983, le nymphée de Piédefer est un des rares exemples encore existant de ce type de décor.

A travers la préservation de ce monument rare, nous nous attachons à soutenir non seulement un chef d’oeuvre du patrimoine francilien, mais aussi la transmission de savoir-faire d’excellence à de jeunes talents de la Fondation Coubertin.

Etienne de Magnito Président du Crédit Agricole d’Ile-de-France et de son fonds de dotation mécénat.

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