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Stratégie

20/07/2021

Comment mettre votre épargne-Covid au service de la relance ?

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Relancer l’économie par la consommation locale et nationale Soutenir les entreprises de notre territoire grâce à des placements engagés

160 milliards d’euros. C’est l’épargne accumulée par les Français depuis mars 2020, début de la crise sanitaire. A tel point que ce « trésor de guerre sanitaire » est perçu par les économistes et les pouvoirs publics comme l’une des clés de la relance. À condition que les Français choisissent de le dépenser ou de l’investir dans les entreprises à travers des placements financiers appropriés.

Estimée à environ 110 milliards d’euros en 2020 et 50 milliards d’euros supplémentaires au 1er semestre 2021, l’épargne-Covid suscite toutes les convoitises. Si l’État a annoncé par la voix de son ministre de l’Economie Bruno Le Maire qu’une taxation de ce surplus d’épargne était exclue, Bercy espère toutefois que ces sommes épargnées iront au service de l’économie réelle.

D’autant plus que cette épargne est majoritairement stockée sur des supports à disponibilité immédiate. La Banque de France évalue ainsi à 100 milliards d’euros le montant des dépôts sur les comptes à vue. Et les principaux livrets d’épargne – Livret A et Livret de développement durable et solidaire – ont vu leur collecte doubler en 2020 par rapport à 2019, s’établissant à 35 milliards d’euros.

D’où cette question : comment rendre cette épargne vraiment utile à la croissance de la France en général, et de l’Île-de-France en particulier ?

Relancer l’économie par la consommation locale et nationale de l’épargne

Dans une note diffusée en avril 2021, l’Observatoire Français des conjonctures économiques (OFCE) comparait les perspectives de croissance en fonction du niveau de dépense de cette épargne nouvelle. Si celle-ci n’était pas dépensée, la croissance s’établirait à 4,3% en 2021 ; alors que si 20 % de cette épargne venait à être dépensée, la croissance bondirait à 6 % dès cette année. Une différence de taille.

Cette estimation théorique dépend en réalité de nombreux facteurs, le premier d’entre eux étant le niveau réel de consommation dans les prochains mois. Français et Franciliens vont-ils dépenser massivement durant l’été, comme en 2020 ? Ou vont-ils être tentés de thésauriser une partie de leur épargne, par crainte d’un potentiel rebond épidémique ou de futures difficultés économiques ? Difficile pour l’instant de le savoir avec précision.

Les habitudes de consommation seront scrutées à la loupe avec une certitude : le rebond économique national sera plus fort si les Français dépensent dans les secteurs de l’économie présentielle, non délocalisable et fortement créatrice d’emplois (commerce, tourisme, hôtellerie-restauration). Et encore plus s’ils dirigent leurs achats vers des produits nationaux.

Enfin, l’intensité du rebond économique par la consommation dépendra aussi de la part de cette épargne que les ménages consacreront à des projets immobiliers à court ou moyen terme. En effet, la « pierre » ne constitue pas à proprement parler un facteur de relance économique.

Soutenir les entreprises de notre territoire grâce à des placements engagés

Placer son argent constitue une autre manière de soutenir la relance. Préparer sa retraite tout en finançant les entreprises, c’est possible !

Prenons l’exemple de l’assurance-vie : en optant pour des fonds en unités de compte aux critères sociaux et environnementaux renforcés, vous participez au financement d’entreprises engagées dans la transition écologique de leurs activités. Mieux, certains fonds d’assurance-vie sont directement fléchés vers le financement de petites et moyennes entreprises (PME) hexagonales. Et ça marche ! Le succès du fonds « Bpifrance Entreprises 1 » lancé en octobre 2020 par la Banque Publique d’Investissement en est la preuve. À un tel point qu’un fonds « Bpifrance Entreprises 2 » devrait être lancé prochainement. Toujours à l’automne 2020, le Ministère de l’Economie a lancé le label « Relance » afin d’identifier les placements soutenant les fonds propres des PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI) de notre pays.

Un autre moyen d’investir dans l’économie réelle est d’opter pour un Plan d’épargne en actions (PEA), et notamment sa déclinaison PEA-PME. Si le PEA-PME ne représente aujourd’hui qu’une fractions des 5 millions de PEA actifs à la fin de l’année 2020, le contexte actuel pourrait lui donner un second souffle. Enfin, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) vous permet de flécher sous forme de don une partie de votre épargne ou de vos intérêts vers des acteurs de l’économie sociale et solidaire. C’est vous qui choisissez les entreprises bénéficiaires, profitez-en pour donner un coup de pouce aux entreprises franciliennes.

En vous rapprochant de votre conseiller bancaire, vous trouverez sans nul doute un moyen de diversifier votre épargne tout en participant à la croissance de nos jeunes pousses et la relance de notre économie. On prend rendez-vous et on en parle ?

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