Le Musée Jacquemart-André
Après une première convention qui a permis de restaurer le cabinet de travail d’Edouard André et de son épouse Nélie Jacquemart, Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat renouvelle son soutien à ce magnifique musée pour la restauration des statues et sculptures extérieures. Elle sera réalisée notamment par de jeunes talents, diplômés de l’Institut national du patrimoine.
Un hôtel particulier dédié à l’art
Grands collectionneurs d’art, Nélie Jacquemart et Edouard André ont parcouru l’Europe à la recherche des œuvres les plus importantes offertes par le marché à leur époque. Ils ont ainsi rassemblé des peintures des plus grands maîtres et fait de leur hôtel particulier, situé boulevard Haussmann, un véritable temple de l’art destiné à devenir un musée.
Au-delà de la remarquable collection qu’il abrite (Fragonard, Rembrandt, Botticelli, Vigée-Lebrun, Boucher…), le musée Jacquemart-André a conservé une dimension intime d’hôtel particulier. En effet, le visiteur déambule dans des salons et appartements privés (dont le décor et le mobilier XVIIIe siècle a été conservé), et dans le jardin d’hiver avec son spectaculaire escalier double. Pour agrémenter sa visite, il peut également déjeuner ou prendre le thé dans l’ancienne salle à manger converti en « café ».
Vingt-cinq statues à restaurer dans la cour
Les époux constituèrent également un parc de statues et de sculptures exceptionnel. Il regroupe des œuvres du XIVe au XIXe siècle, taillées dans des matériaux précieux et variés (pierre d’Istrie, marbres rouges, roses et blancs).
Acquises principalement lors de voyages à Venise de 1881 à 1891, ces sculptures illustrent le génie des artistes italiens à travers les siècles.
Situées dans la cour, à l’entrée du musée, les sculptures extérieures sont les premières œuvres que découvrent les 380 000 visiteurs annuels à leur arrivée sur site.
Ces pièces emblématiques de la collection, encore jamais restaurées, ont subi les intempéries et la pollution de plus d’une centaine d’années parisiennes. Elles ont aujourd’hui besoin d’être restaurées afin d’en assurer la sauvegarde.
Sculptures de lions, dieux romains, vases géants, margelles, et même un sarcophage du milieu du XIVe… Au total, ce sont 25 œuvres qui doivent être traitées sur une période de 2 ans.
Un chantier emblématique pour de jeunes restaurateurs
Le Musée Jacquemart André a la volonté d’identifier et de faire travailler de jeunes restaurateurs récemment diplômés de l’Institut national du patrimoine (dont notre fonds de dotation est le plus ancien soutien) et du Département Conservation-Restauration de sculpture de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Tours. Ils bénéficieront ainsi d’une première expérience professionnelle de haut niveau et de l’opportunité de participer à un chantier emblématique.
Un comité de suivi du programme de restauration sera coordonné par le conservateur du Musée. Chaque jeune restaurateur se conformera à un cahier des charges précis à respecter et établira un dossier d’évaluation de la restauration en amont, pendant et à la fin des travaux.