©J.M. Besacier Elle est l'un des monuments les plus importants du département de l'Oise et l'une des plus remarquables œuvres de l'architecture gothique du milieu du XIIIe siècle dans le nord de la France. Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat et la Fondation Crédit Agricole Pays de France soutiennent la restauration d’un chef d’œuvre de ce patrimoine : les sept verrières qui confèrent à l’édifice sa spectaculaire silhouette élancée.
Édifiée vers 1260-1270, l’église abbatiale de Saint-Martin-aux-Bois se voit de loin ! Elle dispose en effet, pour sa « catégorie », de dimensions hors du commun : 31 mètres de longueur, 18 de largeur, et surtout 27 de hauteur. Elle représente un patrimoine incontournable de l’Oise.
L’importance de la surface vitrée impressionne dès que l’on entre dans l’édifice… et explique sa luminosité. En effet, l’abside possède sept hautes baies vitrées (2,55 x 20 mètres chacune) qui reposent sur un mur plein d’à peine trois mètres de haut. Cette impression de hauteur n’est pas sans rappeler celle de la Sainte-Chapelle de Paris (à peu près contemporaine). Cependant, contrairement à cette dernière, la verrière n’est pas décorée de scènes en vitraux colorés (teintés dans la masse) mais, plus sobrement, de « grisailles » (peinture appliquée sur verre).
©Y. Forestier Les décors de grisailles qui ornent la verrière du chevet sont différents sur chaque baie, et même entre les parties hautes et basses de chacune d’entre elles.
Au printemps 1918, à l’approche de l’armée allemande, les verrières ont été démontées par la troisième armée et évacuées ainsi que les stalles, la chaire et différents objets de valeur. En 1944, les vitraux ont encore une fois été démontés mais non transportés.
Si ce joyau artistique a traversé les guerres, les 7 baies de l’abside étaient réellement en danger.
Verres brisés, plombs abîmés, par les intempéries, ou tout simplement par l’usure… L’état des grisailles ne constituait cependant qu’une partie du problème. En effet, les meneaux (fins montants de pierre qui forment l’armature de la verrière) étaient également très détériorés et fragilisaient l’ensemble de l’édifice. Une restauration d’envergure était urgente.
Les travaux ont nécessité de déposer les vitraux, baie par baie, refaire les maçonneries et remonter les vitraux, qui ont également été restaurés, complétés, ou refaits.
Notre fonds de dotation est particulièrement sensible au fait que les entreprises retenues pour la réalisation des travaux de restauration soient agréées « Monuments historiques » et s’engagent former de jeunes apprentis.
Ainsi, de jeunes vitraillistes et tailleurs de pierre, encadrés par des compagnons « seniors », ont pu bénéficier d’un apprentissage de qualité, dans le cadre d’un « chantier école » situé au cœur d’un édifice tout à fait exceptionnel.
Mobilisée pour préserver le patrimoine de nos régions, la Fondation Crédit Agricole Pays de France a accompagné notre fonds de dotation dans le financement de ce chantier de restauration.
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