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Michel Ganzin

Directeur Général

Notre projet d’entreprise pour devenir LA Banque Mutualiste Francilienne en 6 questions

Stratégie

20/07/2023

Notre projet d’entreprise pour devenir LA Banque Mutualiste Francilienne en 6 questions

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Le 15 juin, le Crédit Agricole d’Ile-de-France partageait son projet d’entreprise à près de 4 000 collaborateurs et élus de la Caisse régionale. Un événement à la hauteur de l’ambition portée, qui est de s’imposer comme LA Banque Mutualiste Francilienne à travers quatre engagements forts : clients, collaborateurs, environnement et mutualisme et sociétal.
Guillaume Vanthuyne, Président du Crédit Agricole d’Ile-de-France, et Michel Ganzin, Directeur général, nous présentent les grandes lignes de ce projet.

Quel est pour chacun d’entre vous l’engagement majeur porté par le projet d’entreprise du Crédit Agricole d’Ile- de-France ?

Guillaume Vanthuyne : L’engagement envers nos clients est notre socle commun indispensable. J’ajouterais que le Crédit Agricole d’Ile-de-France est encore plus que cela. Avec son ADN mutualiste, il porte un projet collectif : celui d’œuvrer à la prospérité de ses clients, mais aussi de son territoire. Nous apportons donc des solutions pour un développement équilibré, avec une attention toujours plus forte portée à l’environnement.

Michel Ganzin : Notre projet d’entreprise nous engage vis-à-vis de toutes les parties prenantes : clients, collaborateurs, environnement et société. L’engagement client sera au cœur de toutes nos actions et tous nos projets :il servira notre engagement environnemental, notre engagement mutualiste et sociétal, mais également notre engagement collaborateurs par le sens que nos actions portent. Au quotidien, notre état d’esprit sera « l’obsession client » : être toujours plus joignables, répondre immédiatement aux demandes avec le bon niveau d’expertise, être justes et éthiques dans la relation, dans les bons comme les moins bons moments de leur vie.

Je crois aux vertus du long terme sur tous ces engagements et non à la guerre des prix ou l’agressivité commerciale qui n’amènent ni qualité de service ni rentabilité. Je ne crois pas non plus à la différenciation par les services digitaux exclusifs, qui sont globalement similaires entre toutes les banques. C’est pourquoi l’humain doit être plus que jamais au cœur de notre modèle et des engagements de notre projet d’entreprise.

L’écosystème de joignabilité et de conseil personnalisé que nous mettons en place sur un univers de besoins large de nos clients n’existe nulle part ailleurs. Il est la relation client du futur.

Michel Ganzin Directeur général du Crédit Agricole d'Ile-de-France

Très concrètement, comment se manifestera le renforcement de votre engagement envers vos clients ?

Guillaume Vanthuyne : En misant sur la joignabilité, l’adaptation et une approche territoriale fine, nous allons faire un pas de plus vers le sur-mesure. Cela est nécessaire car nous n’avons pas un, mais 1,6 million de clients. Et nous n’avons pas un compétiteur, mais des dizaines.

Nous incarnons la confiance, la solidité et la proximité aux yeux de nos clients. Les Franciliens nous attendent sur ce modèle qu’ils aiment, et c’est pourquoi nous continuerons d’investir dans nos agences, comme nous l’avons fait lors de la décennie passée. Mais ils attendent également de nous des solutions nouvelles, à la fois simples et innovantes, fidèles à notre esprit pionnier. C’est en cela que nous sommes différents des autres et nous continuerons à porter cette différence.

Michel Ganzin : Nous ne croyons pas aux plateformes téléphoniques impersonnelles et très éloignées de nos territoires. En revanche et au quotidien, nous allons faire tomber les murs entre les agences et le siège. Je vais prendre un exemple : un client cherche à joindre en urgence son conseiller, mais celui-ci est en rendez-vous. Doit-il attendre ? Il n’en est pas question. Un conseiller d’une agence située dans le même périmètre géographique va prendre son appel et traiter sa demande. Et dans le cas où une expertise située au siège doit être mobilisée, il sera directement mis en relation avec une équipe dédiée.

Je suis persuadé que c’est en créant ces liens, en jouant plus collectif pour la plus grande satisfaction de nos clients que l’on pérennisera l’architecture de notre modèle, que l’on construira l’agence et la relation client de demain. Cet écosystème que nous sommes en train de créer n’existe nulle part ailleurs. En additionnant nos forces, notre action collective nous permettra de proposer à chaque client les bonnes solutions au bon moment et de toujours mieux jouer notre rôle de conseil.

La réussite de ce projet dépendra donc grandement de l’action de chaque collaborateur. Quelles mesures allez-vous mettre en place à leur égard ?

Michel Ganzin : Nous ferons la différence par le facteur humain, c’est-à-dire l’engagement et la performance de nos équipes. C’est pourquoi le second pilier de notre projet d’entreprise leur est naturellement consacré.

Nous souhaitons donner encore plus de sens à leur métier. Nous voulons qu’ils soient fiers d’avoir choisi de travailler au Crédit Agricole d’Ile-de-France, fiers de notre manière de servir nos clients, la société et de faire vivre nos valeurs mutualistes. Mais nous savons aussi que la fierté ne fait pas tout : la considération que nous avons pour nos collaborateurs s’exprimera aussi dans notre management. Nous allons accélérer nos investissements dans le développement de leurs compétences, l’évolution de leurs carrières, réinterroger notre manière de manager au quotidien, améliorer le partage de la valeur, les rémunérations et les avantages sociaux.

Le mutualisme est le ciment qui nous tient. Il est indispensable, concret et nous relie à chaque territoire de notre région.

Guillaume Vanthuyne Président du Crédit Agricole d’Ile-de-France

Vous venez d’évoquer les valeurs mutualistes. Pourquoi avoir fait le choix de les mettre au cœur de votre projet d’entreprise « devenir LA Banque Mutualiste Francilienne » ?

Guillaume Vanthuyne : Car le mutualisme est le ciment qui nous tient ! Il est indispensable et il est concret. Il nous relie à notre région, nous permet de rester au plus proche de la vie locale, des initiatives qui y sont portées afin de savoir comment les accompagner.

Nos 52 caisses locales, qui regroupent des clients sociétaires d’un même territoire, participent à son développement en y soutenant des initiatives. Fer de lance du mutualisme, elles soutiennent une action par jour à l’échelle de la région. Il y a 10 ans, c’était une par semaine. Nous avons également lancé en 2012 un premier fonds de dotation Mécénat pour soutenir les jeunes talents et valoriser le patrimoine régional. Cette année, nous allons lancer un nouveau fonds dédié à l’environnement et aux mobilités douces : marche à pied, vélo, transports peu émetteurs de CO2… Il sera doté d’un million d’euros.

Enfin, nous tenons à renforcer le lien avec nos 400 000 clients sociétaires lors des « Rendez-vous sociétaires », des moments privilégiés de découverte professionnelle, culturelle ou patrimoniale que nous avons décidé de lancer il y a quelques semaines. Ces temps de convivialité à l’échelle de chaque caisse locale sont essentiels et nous y tenons.

Le dernier grand engagement de votre projet d’entreprise est consacré à l’environnement. Comment une banque régionale peut-elle contribuer à l’adaptation au changement climatique ?

Michel Ganzin : Il faut savoir que plus de 98 % de notre empreinte carbone est liée aux activités de nos clients, et moins de 2 % à nos activités. Pour atteindre notre objectif de neutralité carbone à horizon 2050, bien entendu nous serons exemplaires sur notre propre empreinte mais notre priorité absolue est donc d’accompagner nos clients dans leur propre transition énergétique. Pour cela, nous allons investir dans nos compétences, développer de nouvelles structures et poursuivre la montée en puissance d’offres comme le « crédit trajectoire décarbonation » : proposé aux entreprises, il prévoit une bonification de leur emprunt basée sur la réduction de leur empreinte carbone.

Enfin, nous allons expérimenter sur le foncier que nous possédons des projets visant l’excellence environnementale : gestion optimisée de nos forêts afin d’augmenter leur capacité de stockage du carbone, développement des énergies renouvelables, agrivoltaïsme…

Guillaume Vanthuyne : Le monde agricole, que je connais bien puisque je suis moi-même exploitant, est vecteur de solutions. En matière de pratiques, l’agriculture de conservation – basée sur la diversification des espèces cultivées et la couverture permanente du sol – permet aux sols de capter davantage de carbone. En matière de financement, des initiatives fleurissent afin de mettre en relation entreprises contributrices et projets agricoles bas carbone.

Le Crédit Agricole d’Ile-de-France veillera à promouvoir et fédérer ces initiatives car nous aurons besoin de toutes les énergies pour accompagner les transitions et évolutions indispensables. C’est une responsabilité que nous endosserons plus fermement encore sur notre territoire.

Pour conclure, si vous deviez résumer le projet d’entreprise du Crédit Agricole d’Ile-de-France en une phrase, que diriez-vous ?

Guillaume Vanthuyne : Notre région est unique et nous œuvrerons à sa prospérité grâce à l’engagement et l’implication de nos 3 800 collaborateurs. Pour nos clients comme les habitants, nous deviendrons LA banque mutualiste francilienne.

Michel Ganzin : Nous prouverons que nous sommes uniques en étant les meilleurs vis-à-vis de nos clients, en portant une vision de long terme pour l’environnement et la société, et en étant un employeur exemplaire, en agissant en collectif, en ayant de la considération pour chacun et chacune et en restant à la fois simples et innovants. Grâce à ces cinq états d’esprit, nous serons devant les autres !

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