« Monstrueux, le merveilleux à rebours »… Pour sa 10e édition, le Prix Dauphine pour l’Art contemporain avait choisi un thème très inspirant ! Cette année, ce sont les administrateurs de notre Caisse locale de Paris Louvre qui ont récompensé le Prix du Public. Une manière d’affirmer leur soutien à de jeunes étudiants Franciliens qui ont eux-mêmes décidé d’aider de jeunes artistes à se lancer.
Le Prix Dauphine pour l’Art Contemporain est une initiative lancée par les étudiants du Master « Management des Organisations Culturelles » de l’Université Paris Dauphine-PSL. Il vise à soutenir et à promouvoir la jeune création contemporaine en mettant en avant de jeunes artistes et curateurs.rices* de moins de 30 ans.
Ainsi, après un appel à projets lancé en début d’année, un jury composé de professionnels de l’art, présélectionne plusieurs binômes qui ont la chance d’être exposés.
Parce qu’elles souhaitent encourager les jeunes talents, nos Caisses locales soutiennent cette belle initiative.
Le monstrueux est du merveilleux à rebours, mais c’est du merveilleux malgré tout. D’une part, il inquiète : la vie est moins sûre d’elle-même qu’on n’avait pu le penser. D’autre part, il valorise : puisque la vie est capable d’échecs, toutes ses réussites sont des échecs évités.
Après l’exposition de 6 binômes lauréats en juin à la Galerie du Crous de Paris, 2 binômes ont été récompensés par le Prix Dauphine : le prix du jury et le prix du public.
Cette année, les administrateurs de notre Caisse locale de Paris Louvre sont fiers d’avoir offert le Prix du Public à Mona Cara (artiste) et Victoire Mangez (curatrice) pour leur spectaculaire œuvre Chapiteau Chahuté. En effet, le public a été séduit par cette création en tissage jacquard, métal, chaussures Barbie aux dimensions spectaculaires (200 x 150 x 300 cm) qui ne manque pas d’impressionner.
Remise du Prix du Public
L'œuvre réalisée et mise en scène par Mona Cara et Victoire Mangez
L'œuvre réalisée et mise en scène par Mona Cara et Victoire Mangez
« Vous êtes dans le monde du cirque et des grotesques. Un monde où cohabitent la grâce et le déséquilibre, la souplesse et la gravité, l’ingestion boulimique et le déboursement permanent. L’ambivalence est le maître-mot de ce double monde curieux. Ainsi, monstrueux et merveilleux se tissent ensemble continuellement. Et quoi de mieux qu’un tissage jacquard pour évoquer ce merveilleux monde picoté de monstruosités ? Dans cette technique, Recto et Verso sont obligés de dialoguer pour exister. Derrière l’apparent lissage du recto, les trames du verso sont bien moins nettes, à l’image des chorégraphies majestueuses qui passent d’abord par de nombreuses chutes. Autrement dit, il y a autant de dualité dans les tissages que dans le cirque. Mais derrière cette vaste pyramide chancelante, c’est peut-être un monde suffoquant lui-même qui vous est finalement donné à voir. Percé en plein coeur d’un Ring Light en flammes, incrusté d’une marque de fast fashion détourné, et étouffant un Dumbo sous le poids de son déséquilibre, « Chapiteau chahuté » gargouille d’ascensions et d’obscurités, les pieds au plafond, la tête retournée. »
Victoire Mangez
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