28/12/2021
Start-up et innovation : le rôle de la banque
Les start-up constituent une grande partie du tissu économique français et francilien. En 2020, la France comptait 7842 start-up françaises. Plus de la moitié d’entre elles sont basées en Île-de-France (4074 très exactement). En ce qui concerne les levées de fonds, elles s’élèvent à 11 milliards d’euros pour l’Île-de-France, soit 76% des fonds levés à l’échelle nationale.
Ces chiffres nous indiquent que le tissu entrepreneurial d’Île-de-France est particulièrement dynamique. Pour qu’une aventure entrepreneuriale voie le jour, elle a besoin d’au moins 4 composantes : une idée, une participation financière (love money ou crowdfunding), un investissement (business angels) et des levées de fonds.
Les banques régionales, par leur connaissance approfondie du territoire, sont des partenaires de choix dans le financement de start-up à caractère innovant. Quelles sont leurs initiatives et comment arrivent-elles à réinventer leur mode d’accompagnement financier ?
Le financement bancaire d’entreprise pour soutenir l’innovation
Les start-up et les grandes entreprises qui composent le tissu économique ont des atouts à s’apporter mutuellement. D’un côté, les entreprises de grande taille peuvent souffrir de longs processus de décision et d’un manque d’agilité en ce qui concerne les innovations, qu’elles soient incrémentales ou de rupture. De l’autre, les start-up, beaucoup plus petites, peuvent manquer de moyens pour se développer. Au milieu, il y a les banques et elles ont un rôle déterminant à jouer.
Pour construire un partenariat qui soit gagnant pour tous, les banques se dotent de conseillers spécialisés. Ces équipes, constituées pour accompagner les start-up, sont formées et interviennent de la création au développement de la jeune pousse. Pour gagner en flexibilité, les banques mettent également en place des dispositifs d’intrapreneuriat. En clair, il donne la possibilité aux salariés de développer des projets innovants en interne.
Financement de start-up : l’exemple d’une banque à Paris et en région parisienne
Les accompagnements financiers traditionnels comme le prêt classique ou le capital-risque ne répondent plus aux attentes des créateurs de start-up. Le capital-risque consiste, pour un investisseur, à financer une entreprise à fort potentiel mais risquée. Pour obtenir une garantie, l’investisseur prend des parts dans l’entreprise. Cela lui permet de s’assurer un retour sur investissement.
Pour pallier la dilution du capital, le Crédit Agricole d’Île-de-France s’est associé au fonds de dotation Raise pour proposer des prêts à taux zéro d’une valeur comprise entre 100 000 et 500 000 €. L’accompagnement inclut également un accompagnement pro-bono de cadres dirigeants et l’accès à un réseau composé de potentiels clients, partenaires et investisseurs.
Raise et le Crédit Agricole IDF vont plus loin et mettent à disposition des start-up franciliennes, des prêts participatifs sans garantie, d’une valeur comprise entre 200 000 et 500 000 € sur 7 ans. Ils sont plus rapidement accordés que ceux d’une banque traditionnelle (quelques semaines versus quelques mois) et ne diluent pas le capital de l’entrepreneur.
Ils offrent également la possibilité aux start-up de rembourser leur prêt en anticipé, sans avoir à verser de pénalité, et de bénéficier d’un an de différé partiel. Cela signifie que le créancier peut commencer par rembourser les intérêts (sur une durée de 12 mois maximum) avant de commencer à rembourser le capital en tant que tel.
Grâce à ses initiatives innovantes et à son partenariat avec Raise, la caisse régionale du Crédit Agricole Île-de-France se différencie par sa réponse adaptée aux attentes des créateurs de start-up : accompagnement, réactivité et simplicité.