
06/01/2021
27/01/2017
La Californie n’a pas le monopole de l’innovation. Lancé en 2006 dans le cadre du Grand Paris, Paris-Saclay continue son impressionnante mutation. La finalisation de ce cluster d’ici 2020 est une opportunité unique pour nous autres Franciliens, et plus largement Européens, d’avoir enfin notre Silicon Valley en Europe. Je suis fier de la voir se réaliser ici, en Île-de-France.
Le plateau de Saclay a tous les ingrédients du cocktail réussi. Véritable « poumon vert » situé au Sud-Ouest de Paris, il regroupe aujourd’hui 15% de la recherche française. Des institutions de recherche, avec le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) ou encore le CEA Paris-Saclay que nous avons plaisir d’accompagner.
Des établissements d’enseignement supérieur prestigieux, avec l’Université Paris Sud, Polytechnique ou HEC. Mais aussi les centres d’ingénierie de nos champions français Thalès, Renault, Danone ou Airbus. Une telle concentration de talents en fait un espace unique en France et en Europe. Bientôt, dans le cadre du métro Grand Paris Express, la construction de la ligne 18 permettra de relier le plateau de Saclay à Paris intra-muros et à Orly. Le rêve vaporeux du cluster deviendra enfin réalité…
Paris-Saclay deviendra ainsi un lieu où l’on construit son expérience académique et professionnelle dans la durée et dans une unité de lieu.
La phase d’étude passée, le Grand Paris Express va en effet faire de Paris-Saclay un écosystème d’excellence dans lequel écoles, centres de recherche et entreprises seront mieux connectés.
A ce titre, la création de l’université Paris-Saclay – qui regroupe trois universités, neuf grandes écoles et sept organismes de recherche – est une vraie chance. Paris-Saclay deviendra ainsi un lieu où l’on construit son expérience académique et professionnelle dans la durée et dans une unité de lieu. Une excellence académique qui est aussi un argument économique majeur, puisqu’en venant s’installer à Saclay, les entreprises seront dans l’orbite des meilleures universités mondiales.
Elles bénéficieront également d’un environnement industriel exceptionnel avec de potentiels partenaires, clients, fournisseurs et start-ups situés à quelques kilomètres les uns des autres. Mais le dernier enjeu de Saclay – et sûrement le plus important – est urbain. Pour que le plateau de Saclay soit plus qu’un lieu de passage, il faut que les étudiants et professionnels puissent y déposer leurs bagages. A l’image de la Silicon Valley californienne, un ambitieux plan d’aménagement doit permettre aux gens d’étudier, de travailler et de vivre dans un cadre moderne, interconnecté et respectueux de l’environnement.
A la Renaissance, Versailles était le centre névralgique de la science en Europe, éclairant le monde de ses découvertes. Demain, Saclay peut incarner la nouvelle révolution industrielle. De son développement dépendra l’avenir de la recherche française et européenne. Une recherche qui a les moyens de ses ambitions pour répondre avec audace aux grands enjeux sanitaires, alimentaires et écologiques de notre planète. A l’heure du Brexit et d’un certain repli protectionniste américain, Saclay a plus que jamais son mot à dire sur la scène mondiale et doit promouvoir l’ouverture, la coopération et la co-innovation. Mais sans mauvais jeu de mot, on ne nous livrera pas Saclay sur un plateau. Son développement, quoique bien commencé, nécessite de continuer d’investir. Et surtout, d’y croire. Pour cela, osons rêver en grand pour faire rayonner notre territoire.