L’Institut national du patrimoine
Entre l’Institut national du patrimoine et Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat, c’est une histoire solide. En effet, première entreprise à avoir soutenu l’Institut via notre fonds de dotation, nous sommes fiers de renouveler régulièrement notre engagement et de permettre à de jeunes talents de se former aux métiers de conservateurs et restaurateurs du patrimoine en leur donnant accès à des techniques de pointe.
L’Institut national du patrimoine : un enseignement d’excellence unique en Europe
C’est au sein de l’Inp, établissement d’enseignement supérieur du ministère de la culture, installé à la manufacture des Allumettes d’Aubervilliers, que les conservateurs et restaurateurs du patrimoine de demain sont formés afin d’acquérir les savoirs et les techniques indispensables à la préservation des œuvres d’art.
Lauréats d’un concours, ces jeunes diplômés formés au métier de « restaurateur du patrimoine » durant cinq années, seront seuls habilités à travailler sur les collections des Musées de France.
L’Inp forme par ailleurs les conservateurs du patrimoine galerie Colbert, à Paris 2e.
La formation dans un même établissement à ces deux métiers étroitement complémentaires est une originalité unique en Europe.
Des équipements de pointe
Les ateliers de restauration constituent l’élément clé de l’enseignement des 7 spécialités de l’INP. De ce fait, leur équipement en matériels de pointe, pour le traitement des œuvres par l’analyse et l’expérimentation scientifiques, est indispensable. En effet, il permet de maintenir le niveau d’enseignement que requiert son statut d’établissement de référence internationale.
D’ailleurs, le département des restaurateurs de l’INP est la seule formation française dotée d’un laboratoire aussi important.
Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat, premier, et très fidèle soutien de l’Inp
En 2016, nous avons été le premier mécène de l’institut. Le soutien de notre fonds de dotation avait alors permis le financement d’un four avec catalyseur pour l’atelier arts du feu, d’une cabine de vernissage pour l’atelier peinture.
Ensuite, dès 2018, grâce à notre second soutien, l’Inp a fait l’acquisition de matériels de prise de vue et de traitement informatique adaptés à la modélisation 3D pour la pédagogie de tous les ateliers.
Ce troisième soutien signé en 2023 porte sur l’équipement d’un microscope numérique 3D pour le laboratoire de recherche.
Le développement du numérique permet aujourd’hui d’augmenter les capacités d’observation et de traitement des œuvres. S’inscrivant dans cette dynamique le laboratoire de recherche de l’INP souhaitait se doter d’un microscope numérique 3D :
- Pour optimiser l’observation et la caractérisation des matériaux et des objets
- Pour favoriser les techniques d’observation non destructives et non invasives
- Pour permettre aux élèves de travailler sur un équipement de pointe et participer directement à l’excellence de leur formation.
Son utilisation particulièrement simple et intuitive, pour les professeurs comme pour les étudiants, en fait un outil pédagogique de premier plan.
Les recherches et applications 3D dans le domaine de la conservation-restauration sont en plein essor. Il est indispensable que la formation des élèves restaurateurs intègre ces nouveaux outils.
Des musées encore plus enclins à confier aux élèves des pièces d’exception
Bien entendu, pour les musées qui confient régulièrement à l’Inp des œuvres à restaurer dans le cadre de ses différents ateliers de formation, cet équipement est un plus. Cela les encourage à proposer aux élèves des pièces particulièrement intéressantes et rares.
Premier exemple au sein de l’atelier « arts textiles »
Blandine Dadillon, élève en 5e année s’est vu confier une broderie provenant du manteau d’Arégonde, reine mérovingienne dont la sépulture a été découverte à Saint-Denis. Née vers 516, elle fût l’épouse de Clotaire I. Elle est la plus ancienne broderie d’une reine de France retrouvée à ce jour.
En soie et or, elle a été conservée grâce à une épaisse couche de cire d’abeille et de résine. Si ce procédé a permis à la soie de ne pas se décomposer, la cire empêche d’admirer l’éclat du tissu et de ses broderies métalliques. Le microscope 3D va permettre à Blandine d’optimiser le protocole pour désépaissir la couche de cire. Elle pourra ensuite retrouver sa place au sein du musée de Saint-Germain-en-Laye.
Second exemple dans l’atelier « arts du feu - métal »
C’est une armure indienne de l’Empire moghol qui a été confiée à Nolwenn Bureller-Louvet , élève en 5e année, par le musée de l’Armée.
La fine cotte de maille souffre de plusieurs manques. Il est aujourd’hui impossible de la mettre sur mannequin. Elle est constituée d’anneaux, certains en alliages cuivreux et d’autres en alliages ferreux. La restauration s’annonce donc particulièrement délicate car leur résistance diffère, compliquant ainsi le protocole de restauration. Par ailleurs, elle comprend également d’importantes pièces en tissu. L’utilisation du microscope 3D pour affiner la juste abrasion nécessaire des anneaux et pour l’étude de la composition des fibres textiles va s’avérer particulièrement précieuse.
Il est important de permettre aux professeurs et aux étudiants de l’Inp de bénéficier d’outils de pointe. Ce nouveau microscope 3D permet d’optimiser les analyses préalables à toute restauration. C’est un bénéfice immédiat, pour la qualité de leur travail, et bien sûr, pour les œuvres elles-mêmes. Cet équipement contribue également à faire rayonner l’excellence de l’enseignement supérieur en Île-de-France. Résultat pour les élèves : une employabilité élevée à la fin de leur cursus !