05/10/2020
Et si la créativité était l’atout n°1 de notre région ?
L’Île-de-France concentre 45% des emplois nationaux dans les industries culturelles et créatives. Mieux, les profils dits « créatifs » se font une place croissante dans nos grandes entreprises, signe d’une région toujours en avance sur son temps.
Oui, je suis fier de vivre dans la région la plus créative de France. Une région qui valorise comme nulle autre la prise de risques et les idées nouvelles. Une région qui permet à la créativité de dépasser son pré carré historique – l’audiovisuel, la presse, les arts du spectacle, le design – pour irriguer tous les pans de l’activité économique et sociale.
C’est pour cela que nous encourageons la création sous toutes ses formes, qu’elle soit purement artistique ou adaptée au monde de l’entreprise. Découvrir la nouvelle star de demain ? Je laisse cela à d’autres. Donner de la visibilité à tous les talents utiles à notre territoire ? Voilà ce qui me parle.
Révéler les talents « hors les murs »
Le baromètre 2018 de l’Admical est formel : le renforcement de l’attractivité d’un territoire local est la motivation première de 55% des mécènes culturels. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons lancé en 2012 notre fonds de dotation Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat.
Ce fonds renforce l’action historique – déjà plus d’un siècle ! – de nos 52 caisses locales. Ses deux priorités : la préservation du patrimoine et la promotion des jeunes talents. J’aime notre territoire et je souhaite qu’il soit à la fois fier de son passé et ouvert sur son avenir, prêt à donner la pleine mesure de son immense potentiel.
C’est justement dans cette seconde optique que nous avons lancé en octobre 2019 notre grand concours « Révèle ton talent » autour de 5 thèmes originaux : la danse, le street art, les modes hybrides, les cuisines actuelles et la photographie. En plus de marquer une nouvelle fois notre soutien aux jeunes créatifs franciliens, ce concours constitue notre réponse à la question : quels sont les nouveaux territoires de la création ? Notre manière de dire que les positions ne sont pas figées et que toutes les pratiques culturelles ont leur place dans notre société.
Les entreprises ont besoin de créativité
Quand je parle de territoires de la création, je me refuse à séparer sphères « artistiques » et « professionnelles ». Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises ont besoin de créatifs. Ce sont eux qui nous aident jour après jour à faire bouger les lignes, à challenger nos pratiques, à poser un regard nouveau sur notre activité. Notre défi est immense : nous souhaitons devenir l’acteur hors-normes d’un secteur d’activité régi par un grand nombre de règles. Rien de moins !
Pour ce faire, je vous prie de me croire, il faut une forte dose de créativité ! Et nous avons appris à aller la chercher là où elle se trouve, là où on ne l’attend pas forcément.
Notre défi est immense : nous souhaitons devenir l’acteur hors-normes d’un secteur d’activité régi par un grand nombre de règles. Rien de moins ! Pour ce faire, je vous prie de me croire, il faut une forte dose de créativité ! Et nous avons appris à aller la chercher là où elle se trouve, là où on ne l’attend pas forcément.
Depuis plusieurs années, nous offrons la possibilité à de jeunes professionnels de formations non conventionnelles et d’horizons très divers de faire leurs preuves chez nous. Ils sont issus de milieux sportifs, associatifs, de la distribution… Tous n’ont pas suivi un cursus académique classique les préparant aux métiers de la banque. Pourtant, ils font la différence. Comment ? Grâce à leur personnalité, leur motivation, leur savoir-être, bref, tout ce que l’on appelle désormais les soft skills : l’esprit critique, l’esprit d’équipe, l’intelligence émotionnelle, la capacité d’adaptation ou de résolution de problèmes complexes, la créativité bien évidemment… Nous ne sommes pas un cas isolé (et c’est tant mieux) ! Sciences Po Paris a cette année entièrement repensé ses épreuves d’admission. Exit les épreuves écrites, au profit d’un entretien destiné à mieux déceler les qualités d’ouverture, d’inventivité ou de résilience.
Pour moi, il ne s’agit pas d’un éloge théorique de la diversité, mais d’un enjeu stratégique majeur. Si nous n’actualisons pas nos profils de recrutement, comment resteront-ils adaptés à ceux de nos clients ? Si nous ne repensons pas nos métiers, comment réinventerons-nous nos services ?
C’est notre connexion avec nos clients, notre tissu économique et notre territoire qui est en jeu. Le fondement de notre métier est de soutenir les activités et les idées d’avenir. Les repérer a toujours nécessité une fine connaissance du territoire et une intuition sans cesse renouvelée. Tâchons de ne jamais l’oublier.